L’appartement comprend :
- un sas d’entrée avec fauteuils et mobilier
- un coin cuisine américaine équipée avec un évier, un réfrigérateur, un placard, des plaques électriques, une table, des chaises et de la vaisselle
- une grande pièce de vie avec canapé, fauteuils, table basse, armoires, étagères…
- une chambre avec un lit double, du mobilier, une télévision
- une salle d’eau avec toilettes, douche et lavabo
La partie domotique des équipements permet la commande des volets extérieurs, des rideaux ou stores intérieurs, des lampes variées ou non, des prises commandées, des rampes de LED, des éléments de diffusion sonore, etc. Des capteurs de présence, de luminosité, d’ouverture de porte, fenêtre ou placard, sont répartis dans les différentes pièces. De nombreux lecteurs RFID, augmentables, permettent une interaction avec des objets tangibles équipés de tags. De manière plus générale, des capteurs renseignent sur la consommation électrique et la consommation d’eau froide et chaude, la température, le degré d’hygrométrie et le niveau de CO2 de l’appartement.
L’architecture de DOMUS repose sur différents standards domotiques (comme KNX) inter-opérés par le middleware OpenHab installable sur tous supports à distance, dont la régie du Living Lab. Les expériences peuvent être contrôlées également de l’extérieur.
Le plateau expérimental modulable
Cet espace est extrêmement polymorphe et modulable et peut être décliné en de multiples configurations : tests d’usage, séances de créativité (comme avec la BU Floralis Multicom), simulations d’environnements spécifiques, fabrication arts&sciences, expériences comportementales, immersion itératives des innovations etc. Des rampes permettent le pilotage en régie des plusieurs caméras mobiles au plafond, de micros et d’autres types de capteurs évolutifs. Comme pour l’appartement, les traces sont recueillies etsynchronisées, dans la régie.
Une pièce de vie (presque) sourde
Cette pièce a des caractéristiques acoustiques qui neutralisent fortement les bruits extérieurs à la pièce.Elle n’est par contre volontairement pas anéchoïque afin de garantir aux sujets une immersion écologique, à la fois sur le plan auditif et esthétique. Elle est ainsi meublée, de façon modulable selon les besoins de l’expérience, comme une pièce de vie (avec une fenêtre sur l’extérieur). Des micros (et des caméras) sont fixes au plafond et une panoplie de micros de différentes caractéristiques (portables ou mobiles) peuvent être distribués dans la pièces, les différents flux étant recueillis en régie.
La régie
Cette pièce est le cœur du Living Lab. Sur les postes de la régie, l’appartement, le plateau et la pièce sourde sont pilotables, et chaque flux de toutes les diverses mesures des différents lieux est recueilli, traité et stocké (selon des critères de confidentialité et d’inaccessibilité externe des données stockées). Ils peuvent être synchronisées, annotées, modifiées, analysées etc. dans des plateformes logicielles spécifiques (comme des plateformes de magicien d’Oz, dont par exemple une est dédiée aux expériences en robotique sociale). Les comportements video et audio des expérimentateurs en régie peuvent également être recueillis. L’architecture logicielle mise en place autour de l’intergiciel OpenHab permet également de facilement développer et tester des environnements ambiants pilotant les différents équipements de l’appartement à partir des données issues des capteurs.
La compatibilité structurelle et logicielle de Domus avec les espaces de Amiqual4Home (sur le site INRIA Montbonnot) autorise également le montage de scénarios expérimentaux utilisant simultanément les deux sites.
Expérimenter « in the wild »
Toute une batterie d’équipements mobiles et portables (caméras, micro, oculomètre etc), et des logiciels adaptés, permettent de franchir la limite des expériences en écologie simulée ou réduite pour des observations en milieux réels.